Rencontre avec Hervé Joubert-Laurencin, chercheur, enseignant et réalisateur

À l'issue de la projection de Teorema le vendredi 10 novembre, échangez avec Hervé Joubert-Laurencin, familier de longue date de l’œuvre de Pier Paolo Pasolini.

Parmi ceux qui aiment le cinéma de Pasolini, et même les autres continents de son œuvre littéraire, théâtrale, politique et plastique, certains sont des « théorémistes ». Ce sont ceux qui aiment d’abord le film Théorème.
D’autres aiment d’abord le premier opus, Accattone (1961) ou le court métrage exceptionnel, La ricotta (1963), d’autres encore la force glacée de Salò.

Voilà, entre autres, de quoi discuter avec un public qui voit Théorème aujourd’hui, et saura tout de suite, après la projection de ce film de mai 68, s’il est théorémiste ou non.
En raison de cette date de réalisation et de sortie, le film fut emporté par son contexte révolutionnaire au mépris de la réalité des opinions politiques de Pasolini (qu’il faudra donc rétablir : non, Pasolini n’a jamais été « du côté de la police » au moment des brutales répressions du mouvement étudiant qui allaient préluder aux années de plomb !) ; il fut à la fois primé et attaqué par l’Office catholique international du cinéma ; il se situe enfin, comme par surprise, dans une nouvelle actualité à condition d’y regarder à deux fois les relations familiales et sexuelles fantasmagoriques qu’il donne à voir.

Hervé Joubert-Laurencin se propose de présenter les données du théorème, puis de le transformer en problème en les discutant avec le public.

Hervé Joubert-Laurencin enseigne l’esthétique et l’histoire du cinéma à l’université Paris Nanterre, il est chercheur à l’Institut Universitaire de France et réalise des films avec Marianne Dautrey (Bazin roman, 70 min., 2019 ; Fontaine. Trente-trois minutes à la documenta fifteen, 35 min., 2023).
Familier de longue date de l’œuvre de Pier Paolo Pasolini, dont il est l’un des traducteurs en langue française, il a aussi écrit sur le cinéma d’animation et les écrivains de cinéma, parmi lesquels tout particulièrement André Bazin dont il a édité les Écrits complets aux éditions Macula (2018).
Il travaille actuellement à un projet long de création et de recherche autour de quatre cinéastes de la subversion : Pasolini, Rocha, Fassbinder et Oshima.
Son dernier ouvrage sur Pasolini vient de sortir : Le Grand Chant. Pasolini poète et cinéaste, Paris, Macula.


Salle Juliet Berto – Vendredi 10 novembre, à l’issue de la projection de Teorema
Passage du Palais de Justice, Grenoble

newsletter

Inscrivez-vous pour ne rien manquer de notre actualité !